Moniales et frères du Carmel, Carmélites apostoliques, membres des Instituts séculiers et Fraternités de laïcs forment ensemble la grande famille carmélitaine réunie sous le manteau de la Vierge.

Cette famille est née vers la fin du XII siècle en Palestine, sur le Mont Carmel, chaîne montagneuse foulée jadis par le prophète Élie, dont l’ardeur pour Dieu inspire encore aujourd’hui nombre de chrétiens, ermites, moines, moniales et croyants vivant en plein monde. La geste d’Élie est un des bijoux de la littérature biblique : lisez ou relisez-la dans le 1er livre des Rois, chapitres 17-19.

Des ermites latins s’y étaient regroupés, ayant pour unique propos de « vivre dans la dépendance de Jésus Christ et Le servir d’un cœur pur et d’une bonne conscience ». Au temps des Croisades, les aléas de l’histoire avaient entraîné leur retour en Occident ; l’Ordre de la Vierge Marie allait alors s’étendre peu à peu sur les terres du couchant, s’ouvrant au XV siècle à une branche féminine.

Un siècle plus tard, Thérèse d’Avila, femme passionnée du Dieu Ami des hommes, y entre. Avec elle, une sève nouvelle monte dans l’ancien tronc du Carmel. Plus qu’une réforme, c’est comme une refondation de l’Ordre, façonnant une « manière d’être » dont sortiraient de grandes figures comme Thérèse de l’Enfant-Jésus, Elisabeth de la Trinité et Edith Stein, co-patronne de l’Europe